Logement : des centaines de manifestants réunis à Montréal contre le projet de loi 31

Répondre
Avatar du membre
cgelinas
Administrateur
Messages : 7838
Enregistré le : 25 mai 2010, 22:07
Localisation : Lévis, QC
Contact :

3 février 2024


La grogne à l'égard du projet de loi 31 s'est fait sentir, samedi, dans les rues du quartier La Petite-Patrie à Montréal.

Quelques centaines de manifestants ont uni leur voix pour dénoncer ce texte mis de l'avant par la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau.

L'un des principaux motifs de cette colère : les mesures prévues par le projet de loi, qui mettraient fin à la cession de bail, du moins dans sa forme actuelle. Cette pratique est vue par de nombreux locataires comme leur principal outil pour limiter la hausse du prix des loyers.

Le rassemblement, qui a débuté vers 11 h 30, était organisé par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).

Les locataires au Québec étouffent. Et puis on demandait vraiment à ce qu’il y ait un gouvernement et une ministre de l’Habitation qui réponde à la détresse croissante des ménages locataires, a affirmé Cédric Dussault, porte-parole du regroupement.


On se retrouve avec exactement l’inverse, soit un projet de loi qui retire des droits aux locataires, a-t-il renchéri. Donc je pense que c’est quelque chose qui est venu cristalliser l’insatisfaction, la colère, l’indignation de la population locataire au Québec autour de la situation du logement.

Le taux d’itinérance a augmenté et le gouvernement ne fait rien, a déploré un autre manifestant au micro de Radio-Canada.

Le RCLALQ réclame notamment la démission de la ministre Duranceau, qu'il a qualifiée d'incompétente dans un communiqué publié samedi.

Des chandails vendus aux manifestants parodiaient d'ailleurs la ministre en la comparant à Marie-Antoinette.

Québec veut un meilleur équilibre entre locataires et propriétaires

Le projet de loi 31 a été déposé en juin dernier par France-Élaine Duranceau, qui disait alors vouloir colmater « les failles » dans le marché locatif résidentiel, les règles n'ayant pas été revues depuis plus d'une trentaine d'années.

Le texte, présentement à l'étude à l'Assemblée nationale, prévoit notamment que le locateur qui est avisé de l’intention du locataire de céder le bail peut refuser d’y consentir pour un motif autre qu’un motif sérieux, auquel cas le bail est résilié à la date de cession indiquée dans l’avis transmis par le locataire.

Dans un message transmis à Radio-Canada, samedi, le Cabinet de la ministre indique que l'objectif du projet de loi est de rétablir l’équilibre entre les locataires et les propriétaires.

[Éditeur: foutaise, ça avantage presqu'exclusivement les gros propriétaires immobiliers et ça va appauvrir des millions de Québécois, année après année.]

Le Cabinet souligne que des mesures sont aussi prévues pour la protection des locataires. En cas d'éviction, par exemple, le fardeau de la preuve reposerait sur le propriétaire plutôt que sur le locataire.

[Éditeur: c'est bien mais largement insuffisant, les gros propriétaires immobiliers sont archi-riches alors c'est un combat profondément inégal... et injuste, dans presque tous les cas.]

Des articles visent également à imposer des dommages et intérêts punitifs aux propriétaires qui ne remplissent pas la clause G du bail sur le prix du loyer précédent.

Le RCLALQ reproche toutefois à la ministre Duranceau d'avoir de nouveau manqué une occasion de mieux défendre les locataires, mardi, en refusant d'élargir la loi adoptée en 2016 surnommée loi Françoise David, qui protège les personnes aînées des évictions.

Selon la ministre, son projet de loi protège déjà les personnes de tout âge d'expulsions.

Les immigrants, des boucs émissaires, selon le RCLALQ

Le RCLALQ a profité de l'occasion pour dénoncer les déclarations récentes de nombreux politiciens liant la crise du logement à l'immigration.

[Éditeur: en partie vrai mais pas tant parce que les chiffres de l'immigration sont TRÈS trompeurs. Il faut inclure l'afflux sans précédent d'étudiants étrangers .]

Faire porter le blâme d'une crise du logement qui s'enracine partout au Québec depuis plusieurs années sur les demandeurs d'asile, c'est plus que malhonnête et irresponsable. C'est minable. Toutes les données montrent que la pénurie est encore plus sévère et que les loyers flambent encore plus rapidement dans des régions qui reçoivent très peu d'immigration, a soutenu le porte-parole Cédric Dussault, par voix de communiqué.


Blâmer l'immigration est non seulement malhonnête, ça détourne l'attention de la vraie cause de cette crise, soit la marchandisation effrénée du logement facilitée par les gouvernements, a-t-il ajouté.


Selon un rapport sur le marché locatif publié cette semaine par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le taux d'inoccupation des logements locatifs à l'échelle de la province est passé de 1,7 % en 2022 à 1,3 % en 2023, son niveau le plus bas en 20 ans.

La construction de logements locatifs a quant à elle connu un recul de 13 % en 2022 et de 28 % en 2023.




Source: MSN / Radio-Canada



-- -- --
Fichiers joints
Pendant que des millions de Québécois souffrent de la hausse des loyers... c'est là que l'argent public va.
Pendant que des millions de Québécois souffrent de la hausse des loyers... c'est là que l'argent public va.
la-schl-et-le-mois-de-l-histoire-des-noirs.jpg (106.75 Kio) Vu 50 fois
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

Blogues: Montréal | Québec | Lévis | Emploi | Éducation | Placements | Transports
Dons: PayPal | DonorBox Web: Achetez vos noms de domaines au plus bas prix...
Répondre