Louise T. Blouin MacBain et les Desmarais
Posté : 10 avril 2016, 13:37
Louise T. Blouin MacBain, cela vous dit-il quelque chose? Probablement pas. La presse canadienne-française a été, étrangement, très avare de commentaires à son sujet. Pourtant, cette femme née Marie Thérèse Blouin, originaire de la banlieue montréalaise, est aujourd'hui considérée comme l'une des 25 femmes les plus riches du monde en plus d'avoir déjà été l'amie intime du prince Andrew et de connaître personnellement Bill Clinton et plusieurs autres célébrités.
Très maîtresse d'elle-même, et de l'information circulant à son propre sujet, Louise Blouin donne l'impression de tenir serrées toutes les ficelles de son vaste empire. Elle donne peu d'entrevues. Elle m'a tout de même accordé une demi-heure de son précieux temps me recevant, dans son grand bureau minimaliste, de façon plutôt tiède, ne montrant aucune émotion par rapport au fait que je venais du Québec. D'ailleurs, cette femme au physique très glamour ne semble attacher que très peu d'importance à ses origines. D'entrée de jeu, elle m'a fait savoir qu'elle ne répondrait à aucune question personnelle concernant son passé ou sa famille. Rien non plus sur ses origines québécoises. Niet, nada. Motus et bouche cousue... Par contre, elle parle volontiers de ses nombreuses activités professionnelles.
Louise Blouin est tout d'abord p.-d.g. de Louise Blouin Media — une compagnie spécialisée dans les arts et à la culture qui publie les magazines Art+Auction, Modern Painters, Culture+Travel et quelque 130 autres titres comprenant les guides de certains des plus grands musées du monde tels que le Metropolitain Museum ou le Louvre. De plus, LB Media est aussi propriétaire d'artinfo.com, un des plus importants sites Web mondiaux consacrés à l'art et à la culture. Mais comme si cela n'était pas déjà bien assez, en 2006, Louise Blouin lance la Louise Blouin Foundation, un espace d'exposition, de création et de recherche peu commun, ayant pignon sur rue à Londres, près de Notting Hill, dans une ancienne usine en brique achetée et reconvertie par la femme d'affaires au coût de 20 millions de livres sterling!
Loin de promouvoir l'art pour l'art, Louise Blouin cherche des causes plus nobles, d'où un certain visage de philanthrope qu'elle aime se donner. Il s'agit, dit Louise Blouin, «d'utiliser la culture comme outil pour trouver des solutions aux grands problèmes politiques». Par son engagement dans plusieurs projets créatifs, par exemple au Moyen-Orient, en Chine ou encore en Irak, la Fondation Louise Blouin entend provoquer une prise de conscience du rôle que peuvent jouer la culture et la créativité dans la résolution de conflits mondiaux. Depuis 2006, la Fondation organise chaque année, à New York, le Global Creative Leadership Summit, un événement international rassemblant des personnalités influentes du monde des affaires, de la technologie, de la politique, des sciences et des arts.
À l'aube de la cinquantaine, Louise Blouin partage aujourd'hui sa vie entre Londres et New York. Plusieurs grands journaux ont fait son portrait à l'occasion de l'ouverture de sa fondation. L'Evening Strandard la décrit comme un personnage controversé: on la dit prétentieuse, on avance même que sa fondation ne serait qu'un moyen d'acheter sa place au sein du monde de l'art britannique plutôt qu'être un véritable projet philanthropique.
C'est avec son second mari, John MacBain, que Louise Blouin a fait fortune grâce à l'achat d'Auto Hebdo, un magazine de petites annonces spécialisé dans la vente de voitures de seconde main. De là, ils ont fondé Trader Classified Media, une compagnie pionnière dans le domaine de la vente d'occasion sur Internet. Louise Blouin a aussi eu trois enfants avec John MacBain avant de divorcer au début des années 2000. Toujours très intéressée par le monde de l'art — elle est initiée très jeune à l'opéra par sa mère en plus de faire du bénévolat pour le Musée des beaux-arts de Montréal —, Louise Blouin a alors fait le grand saut: des voitures d'occasion au monde de l'art! Elle a d'abord acheté Art+Auction ainsi que Modern Painters, deux importants magazines dans le milieu de l'art. Artinfo.com voit le jour peu après, poussant les mauvaises langues à prétendre qu'elle essaierait peu à peu de faire sa place dans le monde de la culture.
Dans son discours de clôture du Global Creative Leadership Summit 2008, Louise Blouin rappelait à son auditoire qu'être créatif requiert, d'abord et avant tout, une grande confiance en soi. Nul doute qu'il lui en aura fallu une bonne dose pour arriver à créer l'empire qu'elle dirige aujourd'hui.
Louise Blouin est une autodidacte et une «self-made woman». Elle dit se lever chaque jour à 5 h du matin pour sa séance de Pilates et travaille souvent jusqu'à 23 h. Bien qu'elle vienne d'une famille aisée ayant de bons réseaux — sa soeur Hélène Blouin a épousé Paul Desmarais fils —, elle affirme avoir toujours travaillé dur et n'avoir été aidée par aucun héritage. Très jeune, elle a choisi des études en commerce, d'abord à McGill, puis à Concordia et finalement à la Harvard Business School (études qu'elle n'a d'ailleurs jamais terminées). Le travail est une passion pour cette femme orpheline de père depuis l'âge de 15 ans. «Je suis tout d'abord une entrepreneure. Je suis très pragmatique et je ne fais pas de politique. Tout ce que je fais, c'est travailler pour arriver à un but», affirme-t-elle. Or, pour Louise Blouin, le but est de créer un monde meilleur grâce à l'art et à la culture. La battante ne s'est pas donné une tâche facile.
Source: Le Devoir
Très maîtresse d'elle-même, et de l'information circulant à son propre sujet, Louise Blouin donne l'impression de tenir serrées toutes les ficelles de son vaste empire. Elle donne peu d'entrevues. Elle m'a tout de même accordé une demi-heure de son précieux temps me recevant, dans son grand bureau minimaliste, de façon plutôt tiède, ne montrant aucune émotion par rapport au fait que je venais du Québec. D'ailleurs, cette femme au physique très glamour ne semble attacher que très peu d'importance à ses origines. D'entrée de jeu, elle m'a fait savoir qu'elle ne répondrait à aucune question personnelle concernant son passé ou sa famille. Rien non plus sur ses origines québécoises. Niet, nada. Motus et bouche cousue... Par contre, elle parle volontiers de ses nombreuses activités professionnelles.
Louise Blouin est tout d'abord p.-d.g. de Louise Blouin Media — une compagnie spécialisée dans les arts et à la culture qui publie les magazines Art+Auction, Modern Painters, Culture+Travel et quelque 130 autres titres comprenant les guides de certains des plus grands musées du monde tels que le Metropolitain Museum ou le Louvre. De plus, LB Media est aussi propriétaire d'artinfo.com, un des plus importants sites Web mondiaux consacrés à l'art et à la culture. Mais comme si cela n'était pas déjà bien assez, en 2006, Louise Blouin lance la Louise Blouin Foundation, un espace d'exposition, de création et de recherche peu commun, ayant pignon sur rue à Londres, près de Notting Hill, dans une ancienne usine en brique achetée et reconvertie par la femme d'affaires au coût de 20 millions de livres sterling!
Loin de promouvoir l'art pour l'art, Louise Blouin cherche des causes plus nobles, d'où un certain visage de philanthrope qu'elle aime se donner. Il s'agit, dit Louise Blouin, «d'utiliser la culture comme outil pour trouver des solutions aux grands problèmes politiques». Par son engagement dans plusieurs projets créatifs, par exemple au Moyen-Orient, en Chine ou encore en Irak, la Fondation Louise Blouin entend provoquer une prise de conscience du rôle que peuvent jouer la culture et la créativité dans la résolution de conflits mondiaux. Depuis 2006, la Fondation organise chaque année, à New York, le Global Creative Leadership Summit, un événement international rassemblant des personnalités influentes du monde des affaires, de la technologie, de la politique, des sciences et des arts.
À l'aube de la cinquantaine, Louise Blouin partage aujourd'hui sa vie entre Londres et New York. Plusieurs grands journaux ont fait son portrait à l'occasion de l'ouverture de sa fondation. L'Evening Strandard la décrit comme un personnage controversé: on la dit prétentieuse, on avance même que sa fondation ne serait qu'un moyen d'acheter sa place au sein du monde de l'art britannique plutôt qu'être un véritable projet philanthropique.
C'est avec son second mari, John MacBain, que Louise Blouin a fait fortune grâce à l'achat d'Auto Hebdo, un magazine de petites annonces spécialisé dans la vente de voitures de seconde main. De là, ils ont fondé Trader Classified Media, une compagnie pionnière dans le domaine de la vente d'occasion sur Internet. Louise Blouin a aussi eu trois enfants avec John MacBain avant de divorcer au début des années 2000. Toujours très intéressée par le monde de l'art — elle est initiée très jeune à l'opéra par sa mère en plus de faire du bénévolat pour le Musée des beaux-arts de Montréal —, Louise Blouin a alors fait le grand saut: des voitures d'occasion au monde de l'art! Elle a d'abord acheté Art+Auction ainsi que Modern Painters, deux importants magazines dans le milieu de l'art. Artinfo.com voit le jour peu après, poussant les mauvaises langues à prétendre qu'elle essaierait peu à peu de faire sa place dans le monde de la culture.
Dans son discours de clôture du Global Creative Leadership Summit 2008, Louise Blouin rappelait à son auditoire qu'être créatif requiert, d'abord et avant tout, une grande confiance en soi. Nul doute qu'il lui en aura fallu une bonne dose pour arriver à créer l'empire qu'elle dirige aujourd'hui.
Louise Blouin est une autodidacte et une «self-made woman». Elle dit se lever chaque jour à 5 h du matin pour sa séance de Pilates et travaille souvent jusqu'à 23 h. Bien qu'elle vienne d'une famille aisée ayant de bons réseaux — sa soeur Hélène Blouin a épousé Paul Desmarais fils —, elle affirme avoir toujours travaillé dur et n'avoir été aidée par aucun héritage. Très jeune, elle a choisi des études en commerce, d'abord à McGill, puis à Concordia et finalement à la Harvard Business School (études qu'elle n'a d'ailleurs jamais terminées). Le travail est une passion pour cette femme orpheline de père depuis l'âge de 15 ans. «Je suis tout d'abord une entrepreneure. Je suis très pragmatique et je ne fais pas de politique. Tout ce que je fais, c'est travailler pour arriver à un but», affirme-t-elle. Or, pour Louise Blouin, le but est de créer un monde meilleur grâce à l'art et à la culture. La battante ne s'est pas donné une tâche facile.
Source: Le Devoir