Ces jeunes veulent fuir Toronto. Voici pourquoi

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cgelinas
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29 octobre 2023


En raison du coût élevé de la vie, de nombreux jeunes torontois songent habiter dans d’autres villes canadiennes ou dans le monde.

Vincent Anastasi est né à Toronto et y a habité la majeure partie de sa vie. Il a aussi grandi à Aurora, où ses parents ont acheté leur première maison pour 250 000 $ en 2001, une époque dorée, selon lui, où les biens immobiliers étaient moins dispendieux.

Son rêve a toujours été de s’acheter sa propre maison dans la région, mais il craint ne plus pouvoir le réaliser.

Cela semble extrêmement inaccessible ici, croit-il.

Depuis deux ans, M. Anastasi évalue la possibilité de déménager dans d’autres villes canadiennes. Cette année, il y pense sérieusement.

Sincèrement, je ne veux pas déménager. Mais, je ne vois pas vraiment d'alternative. Il suffit d'aller au supermarché pour comprendre pourquoi. C'est beaucoup à encaisser, pour essayer de joindre les deux bouts, dit-il.
Il loue en ce moment un studio avec sa copine pour 1350 dollars par mois et paie souvent plus de 200 dollars par semaine pour se nourrir. Il peine ainsi à rembourser sa dette d’étudiant de 50 000 dollars. Économiser pour un acompte sur une maison lui est presque impossible.

Il se dit ouvert à l'idée de déménager ailleurs au Canada ou même aux États-Unis. Or, il désire trouver un endroit où la scène culturelle est active mais qui est aussi abordable.

C'est une sorte de grand dilemme. Est-ce que j'accorde plus d'importance à une maison qu'à la culture?, se demande-t-il.

Selon une enquête de l'Ontario Real Estate Association [OREA, Association immobilière de l'Ontario, traduction libre] publiée en septembre, plus de 40 % des diplômés de l'enseignement postsecondaire de l'Ontario envisagent de quitter la province en raison de la crise de l'accessibilité financière.

L’étude indique que 67 % des personnes interrogées ne gagnent pas assez d'argent pour rembourser leurs prêts et épargner en vue d'acheter une maison.

Logan Baynton, un étudiant à l’école Metalworks Institute en conception sonore, aura fini ses études en décembre. Même s’il souhaite éventuellement s’acheter un logement à Toronto, cela ne lui semble pas possible.

Quand j'aurai terminé mes études, où vais-je vivre?, se demande-t-il.

Les prix des studios, ou même [le prix] de louer le sous-sol de quelqu'un coûte beaucoup plus cher qu'un appartement de trois ou quatre pièces dans une autre province ou à quatre heures de route vers le nord, estime l’étudiant.

En septembre, le loyer moyen d'une chambre à coucher à Toronto a atteint 2620 $, soit 10 % de plus qu'il y a un an. Les prix des produits d'épicerie ont aussi augmenté de 6,9 % en août comparé à l’année passée.

Il ne croit pas possible de trouver des postes dans la conception sonore dans des milieux ruraux. Ainsi, il prévoit d'apprendre le français pour déménager à Montréal.

Une fois diplômé, je me suis donné de 6 à 8 mois pour apprendre le français. J'ai toujours voulu l’apprendre, mais maintenant, on dirait que je n'ai pas le choix , constate le jeune.

Un dynamisme perdu

Bien qu’une portion importante de jeunes envisagent de quitter Toronto, cela n’empêche pas un afflux d’immigrants à s’établir dans la Ville Reine.

Le Grand Toronto a accueilli 159 679 immigrants en 2022, soit une augmentation de 103 % par rapport à l'année précédente.

Pierre Cléroux, économiste en chef de la Banque du Canada, n'est pas préoccupé par l'intention de ces jeunes de déménager de Toronto.

[Éditeur: il est préoccupé mais ne fait rien pour corriger l'horreur migratoire constante qui détruit l'accès aux logements et qui fait grimper les loyers pour ceux qui restent.]

Chaque année, on a un flux migratoire positif, dit-il.

[Éditeur: positif en nombre mais négatif en conséquences.]

Pourtant, il tient à souligner que les jeunes contribuent au développement économique d’une ville, soit en fondant de nouvelles entreprises ou en amenant des idées innovantes aux entreprises déjà établies.

[Éditeur: là, les jeunes sont endettés et en dépression, ils n'arrivent plus à boucler leur budget qui passe presqu'entièrement pour le logement.]

Les jeunes offrent un certain dynamisme qui pousse même les entreprises plus matures à être plus compétitives. Donc, le fait que beaucoup de gens quittent Toronto, ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'économie, affirme l’économiste.

[Éditeur: c'est la preuve que l'immigration-massive-record tue le tissus social, aussi bien à Toronto qu'à Vancouver et à Montréal, en plus des autres grandes villes canadiennes où il n'existe à peu près plus d'options pour se loger convenablement à un prix correct.]

Robert Hogue, économiste principal à la Banque Royale du Canada, rappelle qu’il y a toujours eu un certain exode des jeunes vers d’autres régions de la province ou du pays, car ceux-ci sont plus mobiles.


Cet exode-là est plus que compensé par une arrivée de jeunes qui arrivent d'autres parties du monde. Alors c'est vraiment un renouvellement qui s'effectue de façon constante, explique M. Hogue.


[Éditeur: on assite à un remplacement de la population canadienne par des nouveaux arrivants, légaux ou pas.]

D’autres régions en profitent

Si Toronto perd sa jeunesse locale, c’est au bonheur d’autres régions de la province et du pays, selon M. Cléroux. Il y a beaucoup d'avantages à diversifier la population dans des centres qui sont moins importants. Ça met moins de stress sur le logement et le transport dans de grandes villes comme Toronto.

[Éditeur: non mais ça déplace ce stress locatif sur les plus petites villes. La logique est la même à savoir plus de monde pour le même parc immobilier... ça ne fait qu'exporter le problème de Toronto, à l'extérieur... de Toronto.]

M. Hogue ajoute que certaines régions comme les provinces maritimes, qui ont longtemps connu un flux migratoire négatif chez les jeunes pendant des décennies, commencent à reprendre leur souffle avec l’arrivée des jeunes des milieux urbains.

Ça renouvelle justement la population et ça donne aussi un certain essor dans certaines villes des provinces atlantiques qu'elles n'avaient pas connues depuis fort longtemps, dit-il.

Un espoir déchu

Quoi qu’il en soit, le Torontois Vincent Anastasi se sent frustré de devoir quitter sa ville natale pour simple cause du manque d’abordabilité.

C'est vraiment bouleversant. On se sent impuissant, dit-il.

Peu importe où il va, il estime que son déménagement lui coûtera cher.

J'ai beaucoup d'amis et un réseau déjà établi. J'essaie même de créer une société de gestion d'artistes avec un de mes amis, mais je vais devoir abandonner ce rêve, confie-t-il.

Logan Baynton abonde dans le même sens. Bien qu’il soit prêt à déménager, il ne s’attend pas à ce que la transition se fasse facilement.

C’est dur de déménager loin de sa famille pour la première fois. Je ne l’ai jamais fait. J’aimerais ne pas devoir le faire, mais je n’ai pas le choix, affirme-t-il, en ajoutant qu’il veut à tout prix vivre au Canada pour pouvoir aider sa famille si jamais elle en a besoin.

Le pire, dit M. Anastasi, c’est qu’il ne semble pas y avoir un responsable unique pour la situation qui oblige tant de jeunes à quitter la ville.

Il n'y a personne à qui l'on puisse demander des comptes, qu'il s'agisse de politiciens provinciaux ou fédéraux. Tout le monde semble pointé du doigt, et il semble n'y avoir aucune conséquence pour les mauvaises politiques qu'ils mettent en œuvre.

Son rêve serait de fonder un foyer et de faire un doctorat, mais il est certain que cela ne se produira pas à Toronto.



Source: MSN / Radio-Canada



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Ça fait longtemps que je dénonce le remplacement populationnel qui a cours, depuis (au moins) 2015 avec une immigration-massive qui bat des records, toutes catégories, ces dernières années, au Canada.

Le régime-Trudeau, aussi bien sous Sean Fraser (mondialiste, au cube) que sous Marc Miller (l'ami d'école de Justin Trudeau, à Brébeuf, depuis 1984), l'actuel ministre de l'Immigration-massive-record, au Canada, n'a aucune intention de ralentir le volume inédit de nouveaux arrivants, qu'ils soient légaux ou non.

Les portes du Canada demeurent grandes ouvertes et l'accès à nos avantages sociaux, pour la quasi-totalité d'entre-eux, leur est rendue accessible sur un plateau d'argent.

Et bien, comme pour confirmer ce remplacement qui a lieu, sous nos yeux, voilà que Robert Hogue, économiste principal à la Banque Royale du Canada, rappelle, en parlant de l'actuel exode, hors de Toronto, qu’il y a toujours eu un certain exode des jeunes vers d’autres régions de la province ou du pays, car ceux-ci sont plus mobiles.

Robert Hogue ajoute ensuite que cet exode-là est plus que compensé par une arrivée de jeunes qui arrivent d'autres parties du monde.

Et il finit par dire:

"Alors c'est vraiment un renouvellement qui s'effectue de façon constante"

Boom!

Ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'économiste principal de la Royale, à Toronto.

Un renouvellement.

À mon sens, c'est très, très proche du concept de remplacement populationnel. Et au final, ça a cet effet-là.

Toronto, Vancouver et Montréal ressemblent à une assemblée de l'ONU. Ce n'est plus possible d'ignorer que les Canadiens deviennent des citoyens de secondes zone, chez eux.

Et là, le plan pour "les grands stratèges" est de continuer leur guerre économique (loyers, inflation et tout le reste) en ville pour que se produise cet exode des jeunes endettés de Toronto vers les autres villes, plus loin des "grands centres".

Le problème de la demande pour des logements et absolument tous les autres "services", voire, les "ressources" va se poursuivre, là aussi sans que le problème ne soit réglé à Toronto parce que l'afflux de nouveaux arrivants va continuer, à des niveaux-records.

Toronto va donc exporter ses problèmes tout en important les facteurs populationnels qui vont garantir qu'elle va continuer à rencontrer les mêmes problèmes.

La ville Reine devient une sorte de boucherie économique.

Les Canadiens et les immigrants sont tous impactés négativement par ce "flux" de population sans cesse plus important.

Évidemment que les banquiers jubilent.

Les jeunes s'endettent, se rendent malades en cumulant plus d'un travail, souvent en même temps que leurs études (où ils s'endettent) et les patrons ont le beau jeu de les exploiter à loisir.

Des millions de Canadiens doivent remettre en question le modèle actuel parce qu'il est en train de ruiner tout le monde, sauf les classes patronales et dirigeantes qui, elles, se remplissent les poches comme jamais grâce à la misère du "monde ordinaire".

C'est tellement tordu... les immigrants sont intelligents et il va falloir qu'ils disent non au Canada parce que rendus ici, c'est leur vie qui sera passée dans le proverbial hachoir à vies humaines de l'immigration massive qui engendre des difficultés telles qu'on manque de mots pour les décrire avec des endettements invivables, des dépressions, des suicides et tant d'autres problèmes sociaux qui nous coûtent des fortunes, collectivement.

La jeunesse canadienne doit se rebeller contre l'immigration-massive-record et les immigrants eux-mêmes devraient être au front car même s'ils l'ignorent quand ils arrivent, ils sont les premières cibles du patronat qui profite d'eux pour s'enrichir, sans cesse plus. Et non, ils n'auront jamais assez d'immigrants. Ils en veulent toujours plus.

On importerait Haïti, le Sénégal et le Congo que le patronat trouverait encore le moyen de nous niaiser en prétendant qu'on "manque de main d'oeuvre" dans tel ou tel domaine. Trop accrocs qu'ils sont au "cheap labor" et tout confortables qu'ils sont devenus à avoir 10 candidatures de qualité par poste, ce qui permet de garder les salaires aussi bas que possible.

Le système ne fonctionne absolument pas pour nous mais ils fait des miracles pour les bénéfices des contrôlo-mondialistes qui, en tant qu'initiés, profitent de chaque étape des agendas, contre les peuples.

Le parasitage par l'immigration-massive-record a assez duré et ce n'est pas en exportant les problèmes torontois dans les autres villes, avec les mêmes problématiques qui vont s'y développer, qu'on va régler quoique ce soit.



Source: Ma publication, dans VK et Facebook



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