Une association chinoise donnait des instructions à la Fondation Trudeau

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cgelinas
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28 avril 2023


Une association culturelle chinoise proche de Pékin donnait des instructions aux employés de la Fondation Pierre Elliott Trudeau entourant le don chinois de 2016 qui a récemment plongé l'organisme dans la controverse, a révélé vendredi, devant un comité parlementaire, l'ancienne PDG de la Fondation, Pascale Fournier.


Moi, ce que j’ai pu voir – je n’ai pas tout vu, je dois vous le dire – [cette association] donnait presque des directives claires sur ce qui doit apparaître sur des reçus émis par la Fondation. Alors j’ai trouvé ça très particulier et dérangeant, a fait valoir Mme Fournier.

[Éditeur: on comprend qu'il y a eu de réelles "irrégularités" à la Fondation Trudeau et comme celles-ci sont nées de l'action de la Chine communiste, au Canada, on devine que le Clan Trudeau est à l'aise avec ce pays et ce qu'il représente.]

Celle qui a été à la tête de la Fondation pendant cinq ans témoignait devant le Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique. C'est la première fois qu'elle prenait la parole publiquement depuis sa démission surprise.

La Fondation Pierre Elliott Trudeau est sous le feu des projecteurs depuis février, après des révélations du quotidien The Globe and Mail selon lesquelles cet organisme aurait reçu, en 2016, un don de 200 000 $ de la part de Zhang Bin, un conseiller politique du gouvernement chinois, et de Niu Gensheng, un homme d'affaires et philanthrope chinois.

[Éditeur: si une autre fondation politique était dans cette posture, on peut imaginer que le Clan Trudeau demanderait de mettre celle-ci en examen ou alors, qu'elle soit dissoute. La Fondation Trudeau l'a facile, en regard de la gravité de ce à quoi on assiste. Les vérifications de base n'ont même pas été faites... ou alors, c'était "correct" que la Chine communiste agisse de la sorte et là, ça ouvrirait des champs de questionnements qui ne sont pas évoqués dans les travaux de ce comité parlementaire.]

Le quotidien torontois avançait alors que ce don était lié à un complot de Pékin visant à influencer Justin Trudeau après son accession à la tête du Parti libéral du Canada, en 2013. À la mi-avril, la Fondation confirmait avoir remboursé les deux paiements de 70 000 $ chacun reçus, pour un total de 140 000 $. Un dernier chèque de 60 000 $ n'a jamais été versé.

Le 11 avril 2023, Mme Fournier ainsi que huit membres du conseil d'administration ont démissionné en bloc. Les administrateurs démissionnaires soutenaient dans un communiqué que le climat politique entourant le don reçu par l'organisme en 2016 avait mis beaucoup de pression sur la direction et le conseil d'administration.

C'est plutôt de profondes divisions au sein du conseil d’administration qui seraient à l'origine de la vague de démissions, avait pu confirmer un peu plus tard Radio-Canada. Une version des faits reprise vendredi par Mme Fournier.

Mme Fournier a en effet raconté qu'après avoir découvert qu'il y avait deux reçus fiscaux différents associés au même don, elle a voulu faire appel à des comptables et à des avocats, mais certains membres du conseil d'administration s'y sont opposés.

Reçus et anciens courriels

Celle qui est aussi professeure de droit à l'Université d'Ottawa a raconté avoir examiné le don chinois reçu par sa Fondation après la publication de l'article du Globe and Mail.

Elle a alors constaté avec surprise que le nom du donateur chinois inscrit dans le rapport annuel de l'organisme n'était pas le même que celui transmis par la Fondation elle-même à l'Agence du revenu du Canada. Et que les deux reçus signés par son prédécesseur, Morris Rosenberg, avaient été émis à deux adresses différentes : une en Chine et l'autre au Québec.

Elle a d'ailleurs reproché à M. Rosenberg d'avoir présenté ce don comme étant entièrement canadien.

[Éditeur: c'est carrément un mensonge.]

La Fondation aurait alors tenté de procéder au remboursement du don, mais en raison de la confusion autour de l'identité du donateur, le chèque n'a pu être remis en bonne et due forme. Mme Fournier a ainsi expliqué avoir mené de plus amples recherches, en fouillant dans d'anciens courriels liés au don de 2016 qui avait été attribué à deux hommes d'affaires chinois, Bin Zhang et Niu Gensheng.

[Éditeur: au fond, la Fondation Trudeau était bien contente de garder cette énorme somme. Enfin, c'est ce qu'on observe.]

Elle s'est alors rendu compte que ses employés n'étaient pas en contact avec le donateur, mais avec l’Association chinoise de l’industrie culturelle, un organisme proche du gouvernement chinois. Et que celui-ci leur demandait d’inscrire – ou non – sur les reçus fiscaux certaines informations comme le nom ou l'adresse du donateur.

Cette association basée en Chine était en communication avec les employés de la Fondation, et elle n'était pas en communication pour parler de conférences sur la Chine, a déclaré Mme Fournier.

Le député du Bloc québécois René Villemure a qualifié de troublantes, voire de graves, les révélations de l'ex-PDG de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. Il semble y avoir un système de dissimulation en vue de cacher des informations à l’ancienne présidente lorsqu’elle a voulu faire toute la lumière entourant le don d’origine chinoise, a-t-il déclaré, en ajoutant qu'une enquête publique et indépendante était plus nécessaire que jamais pour tirer cette troublante affaire au clair.

[Éditeur: absolument, il y avait une sorte de loi du silence en place.]

Dans la foulée du don chinois et de la démission des administrateurs, le Bloc québécois avait demandé à la vérificatrice générale, Karen Hogan, d'enquêter sur cette affaire. Le 24 avril, le Bureau de la vérificatrice générale du Canada a annoncé dans une lettre qu'il n'y aurait pas d'enquête sur les dons privés reçus par la Fondation Pierre Elliott Trudeau.

En mars 2023, le gouvernement de Justin Trudeau a nommé David Johnston à titre de rapporteur spécial sur l'ingérence étrangère lors des deux dernières élections fédérales. Son mandat a été précisé au début d'avril 2023.

Les partis d'opposition à Ottawa continuent de réclamer la tenue d'une enquête publique sur l'ingérence étrangère. Une motion a même été adoptée en ce sens par les parlementaires à la fin mars 2023.

Convocation d'Alexandre Trudeau

Par ailleurs, le frère du premier ministre Justin Trudeau, Alexandre Trudeau, a été convoqué vendredi par le Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique, qui se penche sur l'ingérence étrangère dans les élections. Il témoignera le 3 mai à partir de 18 h 30.

En entrevue au quotidien Le Devoir, jeudi, Alexandre Trudeau demandait de comparaître devant un comité parlementaire fédéral afin de défendre la réputation de la Fondation Pierre Elliott Trudeau.

[Éditeur: bizarre que ce ne soit pas Justin qui s'en occupe.]

Le premier ministre Justin Trudeau martèle depuis des semaines qu'il n'a plus d'implication dans la fondation qui porte le nom de son père depuis qu'il a pris la direction du Parti libéral du Canada, en 2013. Appelé à réagir vendredi à la convocation de son frère, M. Trudeau a une fois de plus tenu à prendre ses distances.

Mon frère travaille depuis longtemps avec la Fondation Pierre Elliot Trudeau et il va répondre aux questions que les gens ont, a affirmé Justin Trudeau depuis New York. C’est mon frère, je l’aime beaucoup, mais il fait ses choses, et moi, je fais les miennes, a-t-il ajouté.

Les conservateurs réclamaient la convocation d'Alexandre Trudeau depuis plusieurs jours.



Source: MSN / Radio-Canada



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Claude Gélinas, Éditeur
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