Les libéraux fédéraux promettent une refonte du projet de loi sur le travail forcé

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cgelinas
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8 avril 2023


Le gouvernement Trudeau s'apprête à changer son approche face à l'esclavage moderne, promettant une nouvelle législation qui a pris au dépourvu le député libéral qui a chapeauté au parlement un projet de loi sur le travail forcé.


Le député libéral torontois John McKay a travaillé sur le projet de loi S-211, qui mettrait à jour les lois canadiennes sur le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement.

Le projet de loi approche de sa phase finale avant de devenir une loi à compter de ce mois-ci. Elle obligerait les entreprises canadiennes et les ministères gouvernementaux à surveiller les chaînes d'approvisionnement, dans le but de protéger les travailleurs.

[Éditeur: mais au fond, ça ne protègera personne, au final. C'est un gros "nothing burger" qui prendrait une note sur le travail esclavagiste mais qui ne ferait rien pour l'en empêcher. Au mieux, ça pourrait aider à sensibiliser. Point.]

Les entreprises devraient vérifier qu'aucun de leurs produits ou composants n'est fabriqué dans des ateliers clandestins employant des enfants ou des personnes contraintes de travailler des heures excessives gratuitement ou pour un salaire dérisoire. Les compagnies devraient également publier des rapports.

Le projet de loi a d'abord été déposé au Sénat par la sénatrice indépendante du Québec Julie Miville-Dechêne, dont le bureau n'a pas répondu à une demande d'entrevue.

[Éditeur: c'est un gaspillage de nos fonds public par des libéraleux trudeauistes, une fois de plus.]

Mme Miville-Dechêne a précédemment averti que des produits tels que le café, le cacao et la canne à sucre pourraient être liés au travail des enfants ou fabriqués dans des usines de la région du Xinjiang en Chine où des membres de la communauté ouïghoure sont contraints de travailler.

Le projet de loi a été critiqué par le Nouveau Parti démocratique, le Bloc Québécois et les défenseurs des droits de la personne pour n'imposer qu'une obligation de signaler au lieu d'éliminer le travail des enfants.

Les oppositions soutiennent que l'exigence de déclaration ne correspond pas à l'engagement de la plateforme libérale «d'éradiquer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes».

[Éditeur: c'est le cas, en effet.]

M. McKay soutient qu'il s'agit du résultat de ce qui est politiquement possible et que la législation introduirait plus de transparence au Canada que dans de nombreux autres pays. Selon lui, les consommateurs et les banquiers pourraient utiliser les informations pour faire pression sur les entreprises.

«Espérons qu'avec une certaine génération d'informations, nous pourrions passer à des lois plus onéreuses, où les entreprises qui ne se conforment pas s'exposent à des poursuites», a fait valoir M. McKay, qui a mentionné que son gouvernement ne l'avait pas informé de ce que le nouveau projet de loi impliquerait.

Donner une impulsion

Le ministre du Travail, Seamus O'Regan, n'a pas été disponible pour une entrevue au cours des derniers jours lors de la tournée post-budgétaire des libéraux. Cependant, son bureau a déclaré que l'intention de la nouvelle législation est de créer une impulsion pour que les entreprises et les gouvernements agissent réellement lorsqu'ils identifient un cas de travail forcé.

[Éditeur: donc, il faudra que le cas soit identifié. Et on se doute qu'une telle dénonciation pourrait mener au suicide professionnel du dénonciateur. Alors c'est très ambitieux comme prérogative. Sinon, irréaliste.]

«Nous éliminons le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes, a déclaré M. O'Regan dans un communiqué. Mon travail consiste à m'assurer que nous rédigeons la législation la plus efficace possible qui non seulement identifie ces biens, mais qui a aussi les dents pour agir en conséquence. Cela enverra un message clair au monde: le travail forcé n'a pas sa place au Canada.»

M. McKay souhaite que son collègue dépose quelque chose rapidement. «J'espère qu'il présentera tout ce qu'il a en tête le plus tôt possible, a-t-il déclaré. Il est clair qu'il veut faire quelque chose d'assez robuste, et je ne fais que l'encourager à le faire.»

Le Projet de défense des droits des Ouïghours a qualifié le projet de loi S-221 de «législation faible». Il a soutenu que le Canada dispose déjà d'outils et d'obligations en vertu de la Loi sur les douanes pour empêcher les marchandises fabriquées par l'esclavage d'entrer dans les chaînes d'approvisionnement.

[Éditeur: c'est le cas, c'est si faible que ça ne changera à peu près rien.]

«Alors que d'autres gouvernements progressent dans le traitement des biens produits par le recours au travail forcé ouïghour, le Canada prend du retard», a écrit le groupe dans un communiqué de presse le 28 mars 2023.

«Les réponses à ce sujet vont du déni d'un problème aux limites de la loi canadienne, en passant par le manque d'accès à l'information», a-t-il ajouté.



Source: MSN / La Presse canadienne


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Le projet de loi S-211 du régime de Justin Trudeau, via les "travaux" de son collègue-député John McKay ne changera absolument rien à l'esclavage ou au "travail forcé" des enfants et des adultes dans le monde, à part, peut-être, d'exposer certains cas très précis pour lesquels des dénonciations auront lieu, entraînant probablement le suicide professionnel du dénonciateur, un point qui n'est évidemment pas encadré par ce projet de loi libéral fédéral.

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Il s'agit d'une législation faible destiné à donner l'impression que Trudeau tient une ligne dure contre les sweatshops chinois (et les autres) mais en réalité, c'est faible au point d'en être insignifiant.

Encore des nuages pelletés à nos frais, à Ottawa.


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