Loblaw est confrontée à plus de 1000 demandes de hausses de prix de ses fournisseurs

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cgelinas
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23 février 2023


Les Compagnies Loblaw affirment qu'elles seront confrontées à de nouvelles hausses de prix de la part de ses fournisseurs, signalant ainsi que l'inflation des aliments ne diminuera pas de si tôt, mais la plus grande chaîne d'épiceries au pays s'attend toujours à voir ses profits grimper cette année.


La société mère des enseignes Provigo et Maxi a indiqué jeudi qu'elle croyait que ses profits grimperaient plus rapidement que ses ventes en 2023, tablant sur une croissance du bénéfice net ajusté par action ordinaire de plus de 10 %.

Ces perspectives sont dévoilées alors que l'inflation continue de comprimer les budgets des ménages canadiens, Statistique Canada ayant rapporté cette semaine que les prix des produits vendus en épicerie ont augmenté de 11,4 % en janvier 2023, par rapport au même mois un an plus tôt.

«Nous avons encore sur nos bureaux plus de 1000 demandes de fournisseurs pour des augmentations de coûts importantes», a affirmé le président du conseil et président de Loblaw, Galen Weston, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des derniers résultats de l'entreprise.

«Nous continuons de croire que ces pressions inflationnistes sont temporaires et qu'elles s'atténueront avec le temps, mais prédire combien de temps cela prendra se révèle extrêmement difficile, a-t-il fait valoir. Nous continuerons à repousser les augmentations de coûts injustifiées des fournisseurs.»

Le détaillant, qui est aussi le propriétaire des chaînes de pharmacies Shoppers Drug Mart et Pharmaprix au Québec, a indiqué que son bénéfice du quatrième trimestre s'était élevé à 529 millions $, ou 1,62 $ par action.

Ce résultat était en baisse par rapport à celui de 744 millions $, ou 2,20 $ par action, enregistré lors du même trimestre un an plus tôt, alors que la société avait inscrit un recouvrement de 301 millions $ lié à une décision de la Cour suprême dans un litige fiscal avec la Glenhuron Bank, liée à Loblaw Financial Holdings.

Les marges brutes de l'épicier ont également légèrement baissé au cours du trimestre terminé le 31 décembre, avec un montant ajusté de la marge brute exprimé en pourcentage des ventes de 30,6 %, contre 30,9 % au même trimestre un an plus tôt.

La société a souligné qu'une diminution de sa marge de vente au détail de produits alimentaires – largement liée au gel de prix de ses produits de marque Sans nom et à l'augmentation de ses activités promotionnelles – a été partiellement contrebalancée par la croissance des ventes au détail de médicaments à marge plus élevée.

Malgré tout, le bénéfice ajusté de Loblaw a augmenté de près de 12 % pour atteindre 575 millions $, comparativement à celui de 515 millions $ du même trimestre lors de l'exercice précédent.

Sur une base ajustée, Loblaw a réalisé un bénéfice par action de 1,76 $ pour le plus récent trimestre, comparativement à un profit de 1,52 $ pour le quatrième trimestre précédent. Les analystes s'attendaient en moyenne à un profit de 1,71 $ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Surveillée dans le contexte inflationniste

Le géant des supermarchés est surveillé de près dans le contexte de la hausse des prix des denrées alimentaires.

Des critiques ont suggéré que la société profitait de l'inflation pour augmenter ses bénéfices, des accusations qui ne devraient pas s'essouffler, car la société prévoit que ses bénéfices augmenteront plus rapidement que les ventes cette année, même si les prix des aliments continuent d'augmenter à un rythme effarant.

La société a assuré que sa marge bénéficiaire sur les aliments était restée stable depuis que l'inflation s'est emballée – ou même qu'elle avait a légèrement diminué au cours du dernier trimestre – bien qu'elle ne fasse pas la ventilation de ses marges par secteur, alimentaire ou autre, dans ses rapports financiers.

Pendant ce temps, les revenus de la société ont augmenté de près de 10 %, passant de 12,8 milliards $ l'an dernier à 14,0 milliards $ au plus récent trimestre.

[Éditeur: les multi-milliardaires s'en mettent plein les poches pendant que le peuple souffre. C'est scandaleux.]

Les ventes des magasins d'alimentation ouverts depuis au moins un an ont progressé de 8,4 %, les enseignes à bas prix continuant à mieux performer que les enseignes conventionnelles, tandis que les ventes des pharmacies ouvertes depuis au moins un an ont augmenté de 8,7 % ce que l'entreprise a attribué à la forte demande soutenue pour les produits contre la toux et le rhume, ainsi qu'à la performance des catégories de produits de beauté et cosmétiques aux marges élevées.

«Notre solide performance au chapitre des ventes et des parts de marché, ce trimestre, est une indication claire que nos efforts trouvent un écho auprès des clients», a fait valoir le directeur financier de Loblaw, Richard Dufresne, lors de la conférence téléphonique.

Statistique Canada a indiqué cette semaine que les prix du beurre avaient grimpé de 19,1 % d'une année à l'autre en janvier. Les prix du pain ont grimpé de 18,1 %, ceux des œufs, de 15,6 %, et ceux du poulet frais ou congelé, de 14 %, selon l'agence fédérale.

Dans les épiceries Loblaw, les acheteurs ont continué à se tourner vers des versions moins coûteuses des produits alimentaires pour économiser de l'argent, a déclaré M. Weston.

[Éditeur: que sont-ils censés faire d'autre?]

«Nous constatons que la sensibilité aux prix des clients est vraiment généralisée», a-t-il affirmé.

[Éditeur: c'est l'effet de l'inflation sur les portefeuilles des clients et ça n'a pas trop l'air d'inquiéter les milliardaires de l'alimentation.]

Les acheteurs recherchent de plus en plus des offres et des promotions et optent pour la marque maison Sans nom de l'entreprise, qui, selon le président, coûte en moyenne 25 % moins cher que les marques nationales.

Les clients utilisent également plus activement le programme de fidélisation PC Optimum de l'entreprise, avec une augmentation des échanges de points pour acheter des produits d'épicerie, a-t-il ajouté.

[Éditeur: finalement, ça ressemble à une longue infopub.]

Dans ses perspectives pour 2023, Loblaw a indiqué s'attendre à des dépenses en immobilisations nettes de 1,6 milliard $ pour l'année, y compris des investissements en immobilisations bruts d'environ 2,1 milliards $ contrebalancés par des produits de 500 millions $ de ventes immobilières.



Source: MSN / La Presse canadienne



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Claude Gélinas, Éditeur
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