Les Québécois paient 6,5MM$ d’impôt de plus qu'en Ontario

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cgelinas
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Les particuliers et les entreprises du Québec paient beaucoup plus d’impôt sur le revenu que les Ontariens : pas moins de 6,5 milliards $, estime l’économiste Luc Godbout, qui continue de militer pour le Québec s’engage dans une réforme fiscale basée sur une réduction de l’impôt et une hausse des taxes à la consommation, y compris les tarifs d’électricité.

Professeur à l’Université de Sherbrooke, M. Godbout s’est fait connaître auprès du grand public l’an dernier alors qu’il présidait la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise. La semaine dernière, M. Godbout a profité du congrès de l’Association des économistes québécois pour de nouveau mettre en évidence que les Québécois étaient trop imposés par rapport à d’autres provinces et pays, ce qui découragent le travail.

«Les taux d’impôt pour la classe moyenne au Québec sont très élevés. Si on prenait le régime d’imposition de l’Ontario et qu’on l’appliquait au Québec, ce serait 6,5 milliards $ de moins dont le ministre des Finances Carlos Leitao disposerait», a donné à entendre mardi M. Godbout, invité à l’émission Mario Dumont sur les ondes de LCN.

M. Godbout souligne que le Québec est l’un des endroits dans le monde où le poids des impôts fédéral et provincial par rapport au PIB et le plus élevé. Ces impôts représentent 13,5% du PIB, et le Québec n’est surpassé à ce niveau que par le Danemark et l’Islande.

La proposition de la Commission Godbout est de déplacer 4 milliards $ récoltés par le système de l’impôt sur le revenu pour en laisser davantage dans les poches des contribuables, qui peuvent alors faire le choix de consommer autrement. Et ceci vaut aussi pour l’électricité, dont les tarifs plus élevés inciteraient les Québécois à adopter des mesures d’économie d’énergie, soutient l’économiste.

M. Godbout estime que sa proposition est d’autant plus pertinente que le vieillissement de la population fera en sorte que de moins en moins de travailleurs financeront les services rendus par l’État, par le biais de l’impôt.

«En 2030, le Québec comptera 200 000 personnes de moins âgées de 15 à 64 ans, alors que dans la tranche des 65 ans et plus, on en dénombrera 800 000 de plus. Il faut se poser la question s’il ne faut pas en arriver petit à petit à transiter vers une hausse des taxes à la consommation, compte tenu des changements démographiques», plaide-t-il

Québec n’est pas prêt

Le premier ministre Couillard est d’accord avec M. Godbout pour dire que les Québécois paient trop d’impôt sur le revenu. Mais il n’est pas prêt à se lancer dans une telle réforme.

«La proposition de M. Godbout apparaît attrayante sur le plan du concept, mais il faut être extrêmement prudent», a-t-il dit lors d’un point de presse tenu en marge de C2 Montréal.

«Nous ne voulons pas aller là pour l’instant, car le marché de la demande intérieure du Québec est très fragile, le pouvoir d’achat des contribuables est également fragile, et la croissance économique du Québec dépend beaucoup de la demande intérieure des ménages. Alors, il faut être extrêmement prudent».

M. Couillard n’a pas voulu dire si une telle réforme était dans les projets à moyen terme du ministre Leitao.

«Si on a des impôts à diminuer, ce seront les impôts sur le revenu, plutôt que la taxe à la consommation», a-t-il cependant assuré.


Source: Argent
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

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