Notre société de consommation

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cgelinas
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«Nous vivons dans une société de consommation qui repose sur 4 mécanismes essentiels: la publicité, la mode, l'obsolescence programmée et le crédit.

La publicité crée des besoins ou des désirs. Elle nous raconte que tel ou tel produit est essentiel à notre bonheur.

La mode nous chuchotte que les marchandises achétées l'an passé n'ont plus aucune valeur. Elles sont laides, dépassées, ridicules.

L'obsolescence programmée force ceux qui résistent à la publicité et à la mode à acheter de toute façon, pour remplacer des produits qu'ils se souviennent pourtant avoir acheté récemment.

Finalement, le crédit assure aux pauvres qu'ils peuvent eux aussi vivre comme des riches, tout en faisant croire aux riches que ce genre de manège peut durer à perpétuité.

On sait pourtant que c'est faux.

L'économie et la consommation ne peuvent croître à l'infini sur une planète finie. Nous savons que si tous les êtres humains vivaient comme des américains, il nous faudrait 4.1 planètes. Il ne faut pas les regarder de haut. Au Canada, c'est 3.7 planètes.
On pourrait répondre que ce système ne fait que satisfaire la cupidité ordinaire du consommateur. "Les gens sont égoïstes et désirent toujours plus. C'est la nature humaine" - pourrait-on ajouter, en haussant les épaules.

Mais ce système n'existe pas pour notre bénéfice. Aux États-Unis, les gens ne sont pas plus heureux aujourd'hui que dans les années 70, même s'ils ont accès à un lot de marchandises bien plus sophistiquées qu'avant.

Ce système n'existe pas pour nous. Il existe pour assurer la croissance perpétuelle dont le capitalisme a besoin pour fonctionner. Quand les gens consomment, le système fonctionne.

"I encourage you all to go shopping more" a déclaré George Bush à une nation américaine encore ébranlée par les attentats du 11 septembre. On avait peur que la machine s'arrête.

Nous faisons même partie des marchandises. L'industrie qui nous emballe, nous classe et nous étiquette a un nom - le marketing. On peut mettre une valeur monétaire sur l'attention humaine accaparée par cette industrie.

592 milliards de dollars. Ce sont les dépenses mondiales en publicité en 2015. Qui dépenserait autant d'argent sans être assuré d'avoir un impact réel sur les esprits, la culture et la marche du monde?

Le capitalisme s'est approprié l'esprit des riches et le corps des pauvres. Il s'est approprié l'habitat des animaux sauvages et les entrailles de la terre. À ses yeux, une forêt est une corde de bois encore debout, un animal est un tas de viande encore articulé et la fonte de l'océan arctique est une occasion d'affaires pour l'exploration pétrolière.

Nous avons toutes les raisons de nous opposer au capitalisme.

Bon 1er mai!» — Vincent Duhamel
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

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