Les centres jeunesse stimulent la délinquance!

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cgelinas
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Excellent texte de Ian Bussières dans Le Soleil

Date de publication originale: 28 juillet 2009

Non seulement les centres jeunesse du Québec ne contribuent pas à faire diminuer la délinquance chez les jeunes, mais ils la stimulent, le tout à un coût exorbitant de plus de 100 000 $ par année par adolescent pour le gouvernement.

Ces révélations troublantes font partie des conclusions d'une enquête menée pendant 20 ans par des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Université de Gênes et dont les résultats ont été dévoilés dans un article publié par le Journal of Child Psychology and Psychiatry.

L'étude démontre que le risque d'avoir des démêlés avec la justice à l'âge adulte augmente de près de sept fois chez les jeunes hommes qui sont passés par le système judiciaire pour les jeu­nes comparativement à ceux qui avaient des antécédents similaires sans jamais avoir fait face à la justice.

Aide accrue, mauvais résultats

«Plus l'aide fournie par le système judiciaire pour les jeunes était intense, plus ses résultats étaient négatifs», souligne l'un des auteurs de l'article, le Dr Richard E. Tremblay, psychologue et professeur de pédiatrie, de psychologie et de psychiatrie à l'Université de Montréal.

Joint en Irlande, le Dr Tremblay indique que les résultats de l'étu­de ont surpris même ses auteurs. «Quelques études américaines donnaient cette indication, mais on s'attendait à des effets moins pires au Québec, car l'approche est beaucoup plus punitive aux États-Unis et que le Québec investit beaucoup d'argent non pas dans la perspective de punir, mais bien d'aider les jeunes délinquants.»

L'idée de regrouper ensemble, dans un centre jeunesse, des jeunes qui ont des problèmes serait à la base de cette problématique, selon le Dr Tremblay, qui estime que le comportement délinquant serait contagieux, en particulier chez les adolescents. Le fait de regrouper les jeu­nes délinquants créerait une culture de déviance favorisant un comportement déviant permanent.

«Les jeunes en centre jeunesse se lancent des défis à savoir qui fera le plus gros coup, ils s'apprennent la criminalité entre eux. Les éducateurs se font croire qu'ils vont réussir à changer leurs comportements, mais ils se racontent des histoires, car, à l'adolescence, le jeune a davantage tendance à imiter les autres adolescents que les adultes», poursuit-il.

Pour les besoins de cette étude, les chercheurs ont interrogé chaque année, à partir du primaire et durant 20 ans, 779 jeu­nes issus des quartiers les plus pauvres de Montréal.

Au milieu de la vingtaine 17,6 % avaient un casier judiciaire de délinquant adulte pour des infractions comprenant l'homicide (17,9 %), l'incendie criminel (31,2 %), la prostitution (25,5 %), la possession de drogue (16,4 %) et la conduite avec les facultés affaiblies (8,8 %).
Claude Gélinas, Éditeur
chaudiere.ca

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