Bombardier: "Un exemple de bonne transaction"?

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L'argent des contribuables québécois —en pleine période d'austérité— va être utilisé pour financer les milliardaires (la famille Beaudoin), propriétaires de Bombardier.

Trouvez-vous ça normal que ce soient les ultra-riches qui se fassent financer par le 99%?


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Philippe Couillard se félicite que l'État devienne « partenaire » de Bombardier en injectant 1 milliard de dollars américains dans une nouvelle coentreprise responsable du développement de la C Series, « probablement l'avion le plus moderne actuellement sur le marché », selon lui. Les partis d'opposition soutiennent pour leur part que Québec a pris un risque important en choississant d'investir dans une coentreprise, plutôt que dans la société mère.

« C'est un exemple de bonne transaction », a argué Philippe Couillard dans un impromptu de presse à l'Assemblée nationale. « Le passif, si vous me permettez l'expression, a été nettoyé du bilan avant la transaction. Je pense que c'est une excellente façon d'aller de l'avant ».

« Ça nous donne un siège direct pour les décisions de développement de l'avion. Également, il y a une garantie pour 20 ans du maintien du siège social, des activités d'ingénierie, de fabrication au Québec. »

— Philippe Couillard, premier ministre du Québec


« Ce qu'il faut rappeler à l'ensemble des Québécois, et je dirais même à l'ensemble des Canadiens, c'est que l'aéronautique au Québec, pour Montréal, c'est aussi important que l'industrie automobile pour l'Ontario », a argumenté M. Couillard. « Alors, il y a beaucoup d'efforts qui ont été déployés à juste titre quand l'industrie automobile était en difficulté, il est tout à fait normal que l'État s'implique également dans un secteur aussi stratégique pour le Québec. »

En entrevue à Gravel le matin, le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, a défendu la décision du gouvernement d'investir une telle somme dans Bombardier au moment où les syndiqués du secteur public dénoncent les faibles hausses de salaire qu'on leur propose. « Il ne faut pas établir de lien entre les deux », a-t-il plaidé.

« Le contrôle des dépenses courantes du gouvernement et les investissements [...] pour permettre à l'économie du Québec de prospérer, de se développer, d'intervenir dans des secteurs particuliers qui sont importants pour l'emploi, pour la productivité, pour l'économie du Québec dans son ensemble, ce ne sont pas les mêmes budgets, ça ne se finance pas de la même façon. Lorsqu'on parle des dépenses de programmes, des services, de la rémunération, ce sont des dépenses récurrentes chaque année, et c'est ce budget qui doit être équilibré », a-t-il dit.

« Les milliers d'emplois qui sont maintenus, qui sont consolidés dans une filière importante pour le Québec comme l'aéronautique, c'est la base, le socle sur lequel on est capable d'avoir des revenus avec lesquels on finance les services publics. »

— Martin Coiteux, président du Conseil du Trésor


« Le gouvernement du Québec a un rôle à jouer dans le développement économique. Il le fait par le biais de ses investissements en infrastructures, et il le fait aussi dans des cas spécifiques, par des investissements de nature financière, notamment dans le capital-actions de certaines entreprises. [...] Ça s'est toujours fait et ça doit continuer de se faire parce que le gouvernement a un rôle à jouer dans le développement économique. S'il n'y a pas de développement économique, il n'y a pas de recette fiscales, et on ne peut pas supporter à ce moment-là l'ensemble des services que les Québécois se sont donnés. Tout ça, ce n'est pas incompatible, au contraire », conclut-il à ce sujet.

Québec prend tous les risques, dénoncent le PQ et la CAQ

Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau accuse M. Couillard et son ministre de l'Économie Jacques Daoust d'avoir été de « piètres négociateurs [qui] ne connaissent rien au monde financier ». Le gouvernement, dit-il, aurait dû investir dans Bombardier plutôt que dans une coentreprise.

« Pour l'instant, ils prennent tous les risques et n'ont qu'une partie des résultats. Alors que s'ils investissent directement dans la compagnie mère, ils pourront également bénéficier du résultat de toutes les filiales, dont la filiale ferroviaire », a-t-il fait valoir.

« Pourquoi le gouvernement ne met pas son argent au même niveau que la famille Bombardier, que l'ensemble des actionnaires de Bombardier? C'est ça qui est inquiétant. »

— Pierre Karl Péladeau, chef du Parti québécois


« Le gouvernement va prendre tous les risques, et ce sont les actionnaires de Bombardier qui vont en récupérer les bénéfices. Honnêtement, je crois que la Caisse de dépôt ne serait jamais entrée dans un deal de cette nature. La Caisse de dépôt aurait souhaité être dans la compagnie mère », a ajouté M. Péladeau.

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, abonde dans le même sens. Selon lui, le gouvernement Couillard a fait erreur en choisissant d'investir dans la seule des trois divisions de Bombardier qui bat de l'aile, plutôt que dans les divisions transport et avions d'affaire, qui vont bien.

« Le gouvernement investit seulement dans la division qui va mal. Ils investissent un milliard de dollars, prennent tous les risques et ont seulement quelques bons de souscription pour les deux autres divisions, qui vont bien », a-t-il déploré.

M. Legault croit que le ministre Daoust a « mal négocié » dans ce dossier. Il en tient pour preuve que le gouvernement n'a obtenu aucune garantie quant au maintien des emplois dans les deux divisions de Bombardier qui vont bien.

« Le gouvernement libéral s'est fait avoir. Il a agi comme un enfant d'école devant une grande entreprise, qui a tout obtenu. Mais les contribuables prennent tous les risques. C'est une mauvaise entente »

— François Legault, chef de la Coalition avenir Québec


Selon le chef de la CAQ, le programme C Series souffre d'un manque à gagner de 2 milliards de dollars. « Là, le gouvernement du Québec met un milliard pour la moitié des actions. Qui sera le partenaire qui mettra l'autre milliard qui manque? », demande-t-il. « Est-ce que ce serait le gouvernement qui se retrouverait avec 100 % de la C Series? Ça n'a pas de bon sens. Je comprends que Bombardier n'ajoute rien d'argent frais dans la C Series. Donc, est-ce que la direction de Bombardier a encore confiance dans la C Series? »

M. Couillard estime que ces critiques de l'opposition constituent une « très mauvaise analyse ».

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Accueil favorable de la Chambre de commerce

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain accueille favorablement la décision du gouvernement du Québec d'investir un milliard de dollars dans la C Series de Bombardier.

« Cet investissement majeur permettra de mener à terme le développement de la C Series, un projet structurant pour Bombardier qui permettra de soutenir un grand nombre d'emplois autant au sein de l'entreprise qu'auprès des fournisseurs »,a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« Bombardier est l'un des grands donneurs d'ordre du secteur de l'aéronautique et plusieurs PME dépendent de sa santé financière. Il s'agit donc là d'un investissement hautement stratégique pour l'économie du Québec et de sa métropole. »

— Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain



Source: Radio-Canada
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Commentaire de Hugo Deslandes-Kilimira

Supporter Bombardier était sans doute nécessaire et peut-être même indispensable, mais pourquoi le faire par le biais d'une coentreprise liée spécifiquement à cet avion que l'on dit révolutionnaire, mais que personne ne semble intéressé à acquérir ?

Tant monsieur Lagault que monsieur Péladeau, qui s'y connaissent en affaires, semblent pour le moins étonnés de cette façon de faire qui transfère apparemment tous les risques sur les contribuables, sans contrepartie en cas de succès.

Plus de transparence serait souhaitable en regard d'une dépense de 1,3 milliards (canadiens) et si notre secteur aéronautique est l'équivalent du secteur automobile de l'Ontario, pourquoi le gouvernement fédéral ne s'implique-t-il pas comme il le fait chez nos voisins ?

Les contribuables québécois sont en droit d'obtenir des réponses claires à ces questions troublantes, à plus forte raison au moment où l'on demande de se serrer la ceinture à l'ensemble de la fonction publique.
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Un investissement du gouvernement du Québec était une solution de dernier recours pour Bombardier. L’entreprise a tenté de conclure des ententes avec d’autres investisseurs et ça n’a pas fonctionné. Ce sont donc les contribuables québécois qui vont assumer, dorénavant, une partie des risques associés à la C Series, avec cet investissement de 1,32 milliard de dollars d’Investissement Québec.

Il est clair que l’avion va prendre son envol et tout porte à croire que ça se fera dans la première moitié de 2016. Mais, il est loin d’être acquis que les commandes vont se multiplier et que la C Series sera un succès à moyen et à long terme. On le souhaite! Mais, en ce moment, c’est plutôt un transfert de risque. Bombardier se décharge d’une partie du fardeau de son risque en le léguant à l’État québécois en retour d’un appui financier substantiel.

Sauver des emplois, des usines, une entreprise : on comprend que ce sont toutes de bonnes raisons pour que l’État investisse comme il le fait aujourd’hui. Mais, l’État doit-il faire ça? À quel prix collectif le fait-il? Québec s’endette pour financer cet investissement pour lequel un retour n’est pas du tout garanti. Pourquoi ne pas acheter des actions de Bombardier, l’entreprise entière, dans l’espoir de faire un gain? Ce faisant, Québec aurait pu tirer profit d’une hausse éventuelle de l’action ou encore de la vente d’actifs, notamment dans la division ferroviaire. À la place, le gouvernement a choisi de mettre son argent dans la branche la moins sûre des activités de Bombardier.

En même temps, si Québec avait dit non à Bombardier, qu’aurait fait le grand patron Alain Bellemare? Aurait-il « tiré la plogue » sur le projet C Series? Aurait-il vendu à perte le programme? Comment le gouvernement du Québec aurait pu défendre sa décision de refuser d’aider Bombardier si l’entreprise en était arrivée à fermer son usine de Mirabel, à supprimer 1700 emplois, à vendre à rabais son programme à Boeing ou à Airbus?

Une fois qu’on a dit ça, on peut se demander pourquoi Bombardier n’a pas trouvé d’acheteurs ailleurs dans le monde. On peut surtout se demander pourquoi la Caisse de dépôt et placement du Québec n’est pas l’institution qui investit dans les actions de Bombardier. Trop risqué? Ou encore se peut-il que les actionnaires de contrôle, la famille Beaudoin-Bombardier, refusent de céder une partie de leur pouvoir à la Caisse?

La décision de Québec de venir au secours de Bombardier soulève encore un peu plus de questions sur la viabilité du projet C Series. L’État et la direction de Bombardier affirment que l’annonce d’aujourd’hui est un pas dans la bonne direction. En attendant, il n’y aucune commande ferme pour cet avion depuis septembre 2014. C’est vraiment préoccupant.


Source: Blogue de Gérald Fillion
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Une autre nouvelle qui va vous faire rager!

Ça explique probablement pourquoi les Libéraux de Philippe Couillard sont si pressés de mettre 1,32 milliards de notre argent entre les mains du nouvel employeur de Raymond Bachand... copinage-extrême!

Pris la main dans le sac?

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L'ancien ministre libéral des Finances, Raymond Bachand, devient lobbyiste pour Bombardier. Il a le mandat de convaincre ses ex-collègues à Québec de reculer sur la coupe du crédit d'impôt pour la recherche et le développement dans l'industrie aéronautique.

Le nom de Raymond Bachand figure parmi les nouvelles inscriptions au registre des lobbyistes qui ont été rendues publiques lundi.

M. Bachand a remis sa démission à titre de député en août 2013, quelques mois après sa défaite dans la campagne à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ). M. Bachand a été ministre des Finances sous le gouvernement Charest jusqu'aux élections de septembre 2012.

Comme deux ans se sont écoulés depuis la fin de son mandat comme ministre, il peut exercer des activités de lobbyisme en vertu de la loi. M. Bachand a toutefois indiqué dans son inscription qu'il n'a pas été titulaire de charge publique au cours des deux dernières années. Or un député est un titulaire de charge publique. Mais il ne fait pas l'objet des mêmes interdictions d'après-mandat qu'un ministre. La règle des deux ans ne s'applique pas dans son cas. M. Bachand peut donc exercer des activités de lobbyisme, confirme-t-on au bureau du Commissaire au lobbyisme.

Selon l'inscription au registre, M. Bachand a le mandat « d'informer » le gouvernement Couillard « de l'existence et du contenu du mémoire conjoint déposé à la commission Godbout (NDLR sur la fiscalité québécoise) par les présidents de Bombardier et de Pratt & Whitney Canada, particulièrement quant à l'importance de maintenir le crédit d'impôt recherche et développement pour l'industrie aéronautique et donc maintenir les emplois au Québec ».

Dans le budget Leitao de juin, le gouvernement Couillard a réduit de 20% une série de crédits d'impôt, dont celui pour la recherche et le développement dans l'industrie aéronautique. M. Bachand doutait de l'efficacité des coupes égales dans tous les crédits d'impôt dans une entrevue qu'il accordait à La Presse le mois dernier. « «Il faut regarder secteur par secteur la richesse qui est créée et faire attention à ses calculs. Si tu réduis les secteurs performants de 20% et que tu as soudainement moins de revenus, tu t'es tiré dans le pied. Les coupes et réductions des crédits d'impôt doivent être réexaminées secteur par secteur. Les crédits les plus performants doivent être conservés», soutenait M. Bachand. Il plaidait alors en particulier pour le maintien du crédit d'impôt à la recherche et au développement, essentiel selon lui à l'industrie aéronautique.

Toujours selon l'inscription au registre, Raymond Bachand fera ses représentations au nom de Bombardier auprès du cabinet du premier ministre Philippe Couillard, du ministre des Finances Carlos Leitao celui de l'Économie Jacques Daoust. Bombardier lui versera moins de 10 000 $ pour l'exercice de son mandat.

Depuis son départ de la vie politique, Raymond Bachand est conseiller stratégique pour la firme Norton Rose Fulbright. Il préside l'Institut du Québec, né d'une alliance entre HEC Montréal et le Conference Board du Canada.


Source: La Presse
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Par: Michel Girard

Trois semaines avant l’annonce, jeudi, de l’investissement de 1,3 milliard de dollars de Québec dans le CSeries, les administrateurs de Bombardier, avec en tête Laurent Beaudoin, se sont octroyé chacun des dizaines de milliers de droits de souscription leur permettant d’acquérir des actions de Bombardier à 1,56 $ l’action.

Maintenant, en guise de cadeau pour avoir investi 1,3 milliard dans le CSeries, les mêmes administrateurs de Bombardier ont consenti à octroyer au gouvernement Couillard 200 millions de droits de souscription lui donnant le droit d’acquérir des actions à 2,21 $ l’action.

Vous avez bien lu: 2,21 $, soit à un prix 42 % plus élevé que le 1,56 $ que les administrateurs de Bombardier vont payer, eux, s’ils exercent leurs droits de souscription.

Tout un «cadeau»!

La veille de l’annonce de l’entente qui allait permettre à Bombardier d’encaisser 1,3 milliard $ pour sauver le CSeries, l’action de la compagnie fermait à 1,61 $. C’est à ce prix que les droits de souscription devaient être octroyés au gouvernement du Québec, pour être équitable s’entend.

Écart immense

Qu’à cela ne tienne, malgré l’immense écart de prix (entre la fermeture de l’action à 1,61 $ et le prix d’exercice des droits de souscription à 2,21 $), le premier ministre Philippe Couillard et son ministre de l’Économie Jacques Daoust étaient tout fiers de nous dire que ces 200 millions $ de droits de souscription représentaient pour le Québec, à leurs yeux, une occasion de s’enrichir.

Convaincu d’avoir réalisé un bon coup boursier avec les 200 millions de droits de souscription obtenus à 2,21 $ l’action, le ministre Daoust a même déclaré jeudi sur les ondes de Radio-Canada que le gouvernement du Québec «ferait automatiquement un profit de 100 millions de dollars» si l’action de Bombardier atteignait 2,71 $.

Retour sur terre

Désolé de ramener le ministre Daoust sur terre, mais j’aimerais lui signaler qu’hier le titre de Bombardier a fermé à 1,42 $. C’est 79 cents de moins que le prix d’exercice qu’il devra débourser s’il a l’intention d’acquérir les 200 millions d’actions de Bombardier. En passant, pour mettre le grappin sur ces 200 millions d’actions, Québec devra payer 442 millions de dollars.

On parle pour parler. Pour la même somme de 442 millions de dollars, on peut acheter aujourd’hui 311 millions d’actions de Bombardier, soit 111 millions de plus que le deal négocié par MM. Couillard et Daoust.

Si les négociateurs du gouvernement Couillard avaient fait une petite recherche boursière, ils auraient également découvert que les mêmes administrateurs de Bombardier avaient octroyé en août dernier des millions et des millions d’options aux hauts dirigeants de Bombardier, et ce, à un prix d’exercice de seulement 1,65 $ l’action.

Et dire qu’en retour d’un investissement de 1,3 milliard de dollars dans le CSeries, le gouvernement Couillard n’a même pas obtenu une seule action de Bombardier. À elle seule, cette somme équivaut au tiers de la valeur boursière de Bombardier...


Source: Journal de Québec
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Commentaire de Laurent Capéraà

Pourquoi a-t-on toujours espoir qu'une multi-nationnale aura toujours un comportement bénéfique pour la société, alors que pour survivre face à ses compétiteurs, elle doit appliquer les stratagèmes les plus immoraux, mais permis de la planète au détriment des citoyens qui espèrent d'elle une certaine reconnaissance fraternelle?

On se comporte avec ces entreprises comme des parents d'un enfant héroïnomane. On sait qu'il va nous voler, on sait qu'il vient juste nous voir quand il a besoin d'argent, mais on ne peut s'empêcher de l'aimer et de l'aider... même si ça nous entraîne à toucher le fond. Mais dans ce cas, on finit par punir les "Pushers" qui pourrissent la vie de nos enfants... tandis qu'on continue de respecter les dirigeants d'entreprises qui exploitent sentimentalement leurs concitoyens en engrangeant des fortunes sans aucune gêne...

Et même si nous avons des actions de l'entreprise, on ne sera jamais considéré comme faisant partie de leur monde.
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« Bombardier, BS corpo » - Patrick Lagacé

«Le gouvernement du Québec a choisi de ne pas laisser « crasher » ce fleuron industriel qu’est Bombardier. Il lui a donné 1 milliard US – donc 1,3 milliard CAN – pour sauver sa gamme d’avions C Series.

C’est un choix qui a été fait dans le passé par d’autres États dans d’autres industries et entreprises. Et c’est un choix qui aurait été assurément fait par Pierre Karl Péladeau et par François Legault, nonobstant leurs molles protestations de jeudi.

Car 1 milliard ajouté à la dette provinciale, ça coûte politiquement moins cher qu’être au pouvoir le jour où Bombardier ferme ses usines et met des milliers de Québécois au chômage (...)

Mais il y a un nom pour les entreprises comme Bombardier qui ont toujours besoin d’être sauvées par les États : des BS corporatifs.

Ce serait juste le fun de voir l’État traiter les dirigeants de Bombardier avec le même zèle que les inspecteurs du BS, quand ils débarquent chez un prestataire. Je regarde le sourire que Jacques Daoust affichait en serrant la main du PDG de Bombardier, jeudi : ce n’est pas le cas.

Texte complet
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